samedi 27 mars 2010

Menaces sur l'open source et l'inter opérabilité

L'Europe, cette si grande Europe, qui devait être une si belle invention continue son chemin.

Toujours plus libérale économiquement, toujours plus restrictive sur les libertés.

En l'occurrence, il s'agit là de libertés que certains sont tentés de qualifier de non fondamentales, des notions comme celles des brevets logiciels, de l'open source ou de l'inter opérabilité, ça ne parle guère qu'aux geeks ou à ceux qui s s'intéressent un peu à l'informatique.

PCInpact nous apprend que Nelly Kroes, commissaire européenne en charge de la concurrence (libéralisez toujours plus) et maintenant chargée de la société digitale subirait des pressions pour que les termes open source ou inter opérabilité soient rayés des traités. Trop flous, paraît-il.

Pas assez rentable, voire porteurs de notions communistes pour certains lobbys américains un peu neuneux, lobbys qui tentent d'ailleurs d'imposer les brevets logiciels, pour l'instant (tout est dans cette nuance) contraires à la législation européenne.

Si l'Europe capitule, comme elle le fait régulièrement (voir Microsoft et OpenXML), le système déjà bien cadenassé par Windows et autres tenants du tout propriétaire s'imposera. Tout (même une simple idée, genre le double clic, eh oui, c'est breveté) sera payant, sujet à des droits, des redevances, en bref des rentes à vie.

Des réussites comme Firefox (et d'autres, Google se base beaucoup sur l'open source) deviendront impossibles, la moindre innovation sera sujette au paiement de royalties pour peu que l'idée, le simple concept (sans la réalisation) ait été vaguement théorisée auparavant (voir le nombre de brevets déposés régulièrement juste pour se prémunir par diverses sociétés).

Ajoutons à cela la position pour le moins ambiguë de la commission européenne vis à vis de l'ACTA et l'on peut légitimement s'inquiéter du futur numérique qui se prépare.

3 commentaires:

Val a dit…

C'est extrêmement rageant de se rendre compte de son impuissance plus que relative même lorsqu'on se sent concerné et motivé... Elections européennes tous les cinq ans, parlement européen au pouvoir...relatif, et de plus en plus d'institutions supra-nationales qui édictent des conditions influençant nos vies...
Le lobbying marche bien mieux.

Cela dit, je n'aurai rien contre des institutions supra-nationales si le contrôle des peuples sur celles-ci était concret. C'est malheureusement loin d'être le cas.

Rébus a dit…

Le Parlement européen peut censurer la commission, pourquoi ne le fait-il pas ?

la crainte d'une pseudo crise européenne est-elle plus importante que le recul quotidien de nos libertés et nos droits ?

La commission européenne ne représente rien, n'a aucune légitimité réelle et pourtant, ce sont ses décisions qui, chaque jour, imposent l'iniquité d'une vision uniquement néo libérale

des pas perdus a dit…

Bien vu. Ce qui est dingue, c'est que la plupart des politiciens ne sont même pas conscient des dangers que tu mets en exergue.