dimanche 28 mars 2010

L'échec du No Sarkozy Day

le No Sarkozy Day a donc été une plantade, les 300 000 ou plus inscrits sur le groupe Facebook s'y référant ne se sont pas transformés en autant de manifestants, pas plus semble-t-il qu'ils n'ont entrainés d'adhésion dans leur entourage.

Les communicants UMP pourront en faire des gorges chaudes, une source de bonnes blagues pour les jours à venir (et pour le coup, ils auront raison, c'est de bonne guerre).

Pourtant, ils auraient tort ces possibles futurs rigolards de se croire renforcés dans leurs prérogatives et d'opposer un "pays réel" qui les apprécieraient à une poignée d'antisarkozystes primaires réfugiés sur le net.

La mobilisation par les blogs et les réseaux sociaux ne s'est pas transformé en mobilisation sur le terrain, le "militantisme virtuel" ne se concrétise pas forcément dans le réel, mais il n'y a pas forcément de déconnection entre les deux (comme certains risquent de l'affirmer un peu vite).

Considérons que nous sortons d'élections désastreuses pour l'UMP, suivies d'un mouvement de grève assez réussi, dès lors, le No Sarkozy Day perdait de sa pertinence (si jamais il en eût une).

Mais c'était un premier jet, organisé rapidement (bravo à ceux, comme Dédalus qui se sont démenés) et relativement peu médiatisé, peut être y aura-t-il d'autres tentatives ou peut être n'est ce pas la bonne méthode.

Après tout, peut être une étincelle, dont on ne peut prévoir la provenance débouchera-t-elle sur une mouvement de contestation de grande ampleur (un peu comme des augmentations abusives de tarifs genre gaz +9.7).

Le No Sarkozy Day n'a pas eu lieu ce 27 mars, mais Sarkozy n'est pas pour pour autant renforcé, il n'est qu'un chef ubuesque régnant sur une poignée d'obligés.

Quelques fâcheux (jeunes pops, UMPistes divers, éditorialistes toujours du côté du manche) voyaient en ce NSD manqué une insulte à la démocratie, se référant aux 53% obtenus par leur Guide. Certes, il a été élu, en 2007, à la majorité, selon les règles électorales, cela n'empêche en aucune façon de se mobiliser contre l'action d'un président et de son gouvernement qui prouvent chaque jour leur incapacité à gérer ce pays ; du reste, les 53% ont bien fondu, non ?

L'argument suprême enchaîné aussitôt pour discréditer est celui de l'antisarkozysme primaire. Soit, je ne parle qu'en mon nom sur le coup, mais je revendique cet anti sarkozysme primaire.

samedi 27 mars 2010

Menaces sur l'open source et l'inter opérabilité

L'Europe, cette si grande Europe, qui devait être une si belle invention continue son chemin.

Toujours plus libérale économiquement, toujours plus restrictive sur les libertés.

En l'occurrence, il s'agit là de libertés que certains sont tentés de qualifier de non fondamentales, des notions comme celles des brevets logiciels, de l'open source ou de l'inter opérabilité, ça ne parle guère qu'aux geeks ou à ceux qui s s'intéressent un peu à l'informatique.

PCInpact nous apprend que Nelly Kroes, commissaire européenne en charge de la concurrence (libéralisez toujours plus) et maintenant chargée de la société digitale subirait des pressions pour que les termes open source ou inter opérabilité soient rayés des traités. Trop flous, paraît-il.

Pas assez rentable, voire porteurs de notions communistes pour certains lobbys américains un peu neuneux, lobbys qui tentent d'ailleurs d'imposer les brevets logiciels, pour l'instant (tout est dans cette nuance) contraires à la législation européenne.

Si l'Europe capitule, comme elle le fait régulièrement (voir Microsoft et OpenXML), le système déjà bien cadenassé par Windows et autres tenants du tout propriétaire s'imposera. Tout (même une simple idée, genre le double clic, eh oui, c'est breveté) sera payant, sujet à des droits, des redevances, en bref des rentes à vie.

Des réussites comme Firefox (et d'autres, Google se base beaucoup sur l'open source) deviendront impossibles, la moindre innovation sera sujette au paiement de royalties pour peu que l'idée, le simple concept (sans la réalisation) ait été vaguement théorisée auparavant (voir le nombre de brevets déposés régulièrement juste pour se prémunir par diverses sociétés).

Ajoutons à cela la position pour le moins ambiguë de la commission européenne vis à vis de l'ACTA et l'on peut légitimement s'inquiéter du futur numérique qui se prépare.

No Sarkozy Day aujourd'hui

Nous sommes le 27 mars 2009 et aujourd'hui, un peu partout en France doit se dérouler le No Sarkozy Day.

Un No Sarkozy Day qui fait suite à une déroute électorale pour le parti du si peu Président de la République mais réel chef de clan d'une droite arrogante, aveugle et sourde à ce qui se passe dans le "pays réel", fermée à toute idée de remise en question et de plus en plus arc boutée sur des idées rejetées par l'ensemble de la population, quant bien même une part de celle-ci ne se déplace plus pour voter.

le No Sarkozy Day peut paraître futile, il ne s'agit pas de combattre seulement un homme mais également un système et ses rouages ; Sarkozy, ses séides (les duettistes Bertrand et Lefebvre par exemple)mais également les complices, les commentateurs éternellement élogieux, les lécheurs médiatiques permanents, bref tous ceux qui nous ont permis l'instauration de ce pouvoir vulgaire et médiocre, tronçonneur du contrat social français, bradeur à tout va du pays.

Un système clanique qui n'obéit qu'à une loi "toujours plus" pour les amis (argent, pouvoir, droits spéciaux, lois sur mesures) toujours moins pour les autres, les cochons d'électeurs (et oui même toi gogo umpiste qui te croit du côté du manche), les contribuables sans bouclier fiscal fixe,manants, tout venants et autre piétaille ; moins de liberté avec l'empilage régulier de lois de sécurité, moins de droits (du travail entre autres), de moins en moins de "pouvoir d'achat" contrairement au slogan.

Le No Sarkozy Day, c'est dire non à Sarkozy mais également à toute sa clique.

Merci aux signataires de l'appel pour cette journée et espérons en son succès.

lundi 15 mars 2010

15 mars, reprise des expulsions locatives

Les divers commentaires sur le premier tour des régionales 2010 occupent toute la place dans l'actualité, éclipsant le reste.

Bien sûr, comme beaucoup, je me réjouis de la branlée prise par l'UMP et me marre encore à la lecture des déclarations surréalistes des diverses têtes de file(ou de noeuds, on peut confondre) de l'Union pour Sauver ma Place.

Fanfaronnades en tous genres avec mention spéciale à des cadors comme Bertrand ou Lefebvre.

D'autres se sont fendus de leur "petite phrase", comme Benoist Apparu, triste sire estimant qu'il y avait une "alliance de fait entre le PS et le FN".

Ce guignol ferait mieux de s'écraser (après tout, quand on est membre d'un gouvernement qui applique l'idéologie FN au quotidien, on ne la ramène pas en donnant des leçons) et de remplir plutôt les fonctions qui sont les siennnes dans le gouvernement Sarko.

Qui c'est ce type ? se diront certains en lisant son nom, Apparu n'est personne ou presque mais il est le secrétaire d'Etat en charge du logement ( et il a lui même l'expérience du logement social pour en avoir été bénéficiaire, hum ).

Plutôt que de pérorer sur les plateaux télés, ce triste sire aurait dû, à la veille (hier soir 14/03/2010 donc)de la reprise des expulsions locatives, être en train de plancher sur ce sujet.

J'imagine naivement que c'est LE dossier du moment dans cette fonction. Mais non, Gugusse plastronne à la télé et en même temps oppose une fin de non recevoir aux associations réclamant un moratoire.

Apparu appelle une mobilisation des abstentionnistes pour le 2ème tour. Il a raison, récompensons ces guignols de leur mépris quotidien et marchons leur dessus.

La claque de dimanche n'a pas été assez forte ? Il faut que celle de dimanche prochain soit encore plus magistrale.

jeudi 11 mars 2010

La rumeur

Une rumeur parcourt la toile sur l'engouement soudain de Sarkozy pour le karaté ou l'annonce d'un duo atone de la chanson française mais qu'est-ce que ça peut faire ?


Coup de coeur pour Qu`est ce que ça peut faire? de Biolay
envoyé par Nouvelobs. - Regardez d'autres vidéos de musique.

CAFouillages (toi qui entre ici..)

Toi qui entre ici, abandonne toute espérance pourrait être la nouvelle devise des CAFs, surchargées de travail au point de devoir régulièrement se déclarer fermées et dans l'incapacité de recevoir le public.

Empilement de dossiers, retards s'accumulant, ça pourrait n'être que le résultat d'une catastrophe administrative. Sauf que, au delà de la paperasse non traitée, on peut voir de véritables drames humains.

On pourrait croire qu'un (enfin plutôt quelques milliers) dossier en retard, finalement, ce n'est rien, mais ce petit rien, ce sont des APL non versées, pouvant entraîner des retards de loyer ; retards se transformant en éventuelles expulsions lorsque la saison de la chasse au locataire en difficulté reprend (donc ces jours ci en fait).

C'est un RSA qui n'est pas attribué, 400 euros, c'est dérisoire mais quand ce dérisoire est la seule ressource perçue, ça devient une catastrophe et rend encore plus dure des situations déjà précaires.

lundi 8 mars 2010

Les normes environnementales, c'est comme les auvergnats

C'est quand il y en a beaucoup (ou plus d'un/une) que les problêmes surviennent ; ce que pensait Hortefeux dans sa lourde saillie sur les "auvergnats" semble être partagé par son vieil ami Nicolas qui lui, n'apprécie guère la prolifération de normes écologiques.

Fini le temps des Grenelle et autres, remettons Borloo au placard (au pain sec et pire! , à l'eau), on est en période électorale et des alliés traditionnels comme les agriculteurs ont tendance, semble-t-il, à s'escagasser de la posture verte, du gouvernement.

Alors, hop, petite déclaration mode "je vous ai compris", une petite enveloppe d'aides diverses, ça fait toujours plaisir, et on tente de rattraper le coup.

Posture électoraliste s'il en est, rien de surprenant de la part du démagogue en chef, mais particulièrement malvenue au moment ou la nocivité des algues vertes se confirme.

Algues vertes dont la prolifération n'a bien entendu aucun rapport avec une réglementation trop laxiste sur l'implantation massive d'élevages de porcs en Bretagne.

Effectivement, il était temps de dire que les normes environnementales, ça commence à bien faire . Restons fidèles au productivisme en vogue depuis plus de 30 ans (des dégats ?ah bon), et cessons d'être timorés, passons franchement aux OGM