lundi 30 novembre 2009

Petites phrases de campagne

Le supposé président de tous les français a donc décidé de sortir de ce rôle, qu'il n'a jamais tenu, pour endosser ses habits de chef de clan. Sarkozy fait campagne pour les régionales, il ne préside pas un pays (vu son efficacité, on devrait d'ailleurs s'en réjouir), il lance un parti à l'attaque.

Le résident de l'Élysée n'est finalement qu'un candidat permanent, plus efficace lorsqu'il harangue les foules, invective ses opposants et se lave les mains de son propre bilan que lorsqu'il gouverne.

Ce type est d'une audace formidable lorsqu'il ose, sur le ton de la question, parlant d'autres partis, une saillie telle que "savent-ils qu'il y a du chômage ?". Ben oui, mon gars, tout le monde le sait d'ailleurs, à part les Wauquierz and co qui n'hésitent jamais à se gargariser de leurs très imaginaires succès.

Pour continuer dans l'indécence, notre Badinguet moderne accuse les socialistes d'agiter le spectre du FN. Morceau de choix, très gouteux quand on songe que les sbires du nano courent après leur identité nationale, joli os à ronger qu'ils disputent...au FN justement.

Autres personnages à faire taire d'urgence, le motodidacte, quand il réclame le courage d'augmenter les (très hauts) salaires (pour le coup, celui de Proglio) ainsi que l'insupportable Bertrand, ce type, jurant, croix de bois , croix que de fer, que les régions qui auront l'intelligence de voter pour l'UMP ne verront pas , contrat de confiance façon Darty à l'appui, leurs impôts augmenter.

Il est bien connu que l'impôt, c'est le truc de la gauche, pas de la droite, eux, c'est plutôt l'introduction de taxes mais, non, rien à voir, hein.

Faudra m'expliquer comment la suppression de la taxe professionnelle sera compensée, mais chut, ce sera après les régionales, certainement.

Sinon, on apprend de ci delà que l'inflation repart, que notre police nationale, remplacée à terme par des milices et des caméras, se déballone quand il s'agit d'arrêter des jeunes Pop.

Bon, je n'ai pas parler des minarets suisses, allez voir chez quelques confrères, ils en parlent.

lundi 23 novembre 2009

Le Veau d'Or

On peut faire des blagues sur les auvergnats, sympas lorsque pas trop nombreux; évoquer, trémolos dans la voix, oeil trouble/troublé fixé sur la ligne bleue des Vosges, le fumeux concept d'identité nationale et même, particulièrement bienvenu en temps de campagne, évoquer les moutons égorgés dans les baignoires -ce vieux fantasme qui remonte au siècle dernier - aller à la pêche aux voix frontistes sans honte, on n'en est pas moins pragmatique.

Pragmatiques, cyniques, décomplexés comme cela s'est revendiqué, tels sont nos beaux gouvernants prêts à sacrifier la laicité pour attirer une hypothétique nouvelle manne, la finance islamique.

Dans le pognon, tout est bon comme on dit, et si pour ça, il faut introduire un doigt de charria dans nos vieilles lois, pas d'hésitation.

Que le Conseil Constitutionnel s'y soit, in extremis, opposé, n'arrête pas pour autant la ministre des finances que le monde nous envie, c'est prévu, on reviendra à la charge.

Au pays du chanoine des latrines, là ou la parole de l'instit ou du prof ne peut se hisser à la hauteur de celle du curé (ou rabbin, imam, quel que soit votre marque préférée), la laïcité est un précepte éculé, une survivance d'un pays qui sut botter le cul aux calotins mais qui les voient revenir maintenant sans broncher.

Des religieux, des banquiers, l'équivalent pour un gauchiss des gousses d'ail et pieux pour un vampire, allez zou, le couteau entre les dents...



(Au passage, la finance islamiquee, est déjà enseignée en France, c'est peut être ça aussi la réforme de l'éducation et de l'enseignement dans ce pays)

jeudi 19 novembre 2009

Gainsbourg filtré

La connerie d'une époque ne se mesure pas qu'au comportement des pseudos stars de la politique, leurs petites phrases, petites frasques et autres buzzeries médiatico médiocres.

Elle se mesure aussi au climat général (mis en place au passage par les ceusses cités précédemment), un fond de l'Eire nauséabond et étouffant.

Une belle illustration de ce comportement, après Sartre, Tati et d'autres, est la censure du biopic centré sur Serge Gainsbourg.

Gainsbarre se voit interdit de pub dans le métro, la vision de l'homme à tête de choux empanaché de la fumée de ses Gitanes étant insupportable aux pisses-froids des régies pub ainsi qu'aux croisés du néo puritanisme, fermement décidés à faire votre bien envers et contre tout, même contre vous.

Le problême, c'est que la clope est consubstantielle au bonhomme et présente aussi bien dans son iconographie que dans sa musique. Doit-on également interdire la diffusion de "Dieu est un fumeur de havanes" ?

Ce pays est foutu comme disent d'autres.

samedi 14 novembre 2009

Adopter OXML, c'est Fillon qui a eu l'idée

Il y a quelques temps, Fillon, le transparent Premier Ministre, racontait qu'il était un geek, ce dont tout le monde se foutait, comme tout le monde se fout d'ailleurs de ce que peut faire (généralement rien d'ailleurs) le châtelain sarthois.

Ayant beaucoup de temps libre, qu'il consacre à l'occasion à vanter un bilan catastrophique, François a décidé de retourner à ses occupations de geek ; en l'occurence, il vient de se fendre d'une note, appelant à l'adoption du format OpenXML par les administrations.

La particularité de ce format est est qu'il est le bébé de Microsoft, mais surtout, à l'heure actuelle, il n'existe que sur le papier.

Recommander l'adoption d'un standard n'existant pas encore complètement, totalement fermé et donc non entièrement interopérable, le tout dans une directive sur l'interopérabilité, au moment même où des pans entiers de l'administration française se tourne vers des solutions open source, autant d'incohérences que notre apprenti pilote balaie d'un revers de mèche.

Prudent malgré tout, Fillon indique que le format libre (ODF) est lui aussi préconisé ; faut bien se prémunir d'accusations éventuelles d'ultra sensibilité au lobbying de Microsoft.

vendredi 13 novembre 2009

La petite loi du vendredi soir

Il ne faut jamais prendre pour argent comptant ce que disent les blogs, surtout lorsqu'ils sont les repères d'infâmes anti sarko, des gauchiss comme y disent, même si dans cette thêmatique on peut trouver des modemistes, des gaullistes, villepinistes voire de libéraux.

D'ailleurs, il ne faut jamais croire quiconque critique sa mini majesté, laisons glapir ces représentants de l'anti france, vu que le vrai français, fidèle aux visions ébouriffantes d'Éric Raoult, est celui qui soutient Sarko, c'est même à ça qu'on le reconnait (toute ressemblance avec une phrase célèbre de Michel Audiard est tout à fait volontaire).

Mais, je m'égare, pourquoi ne faut-il pas croire les antis sarkos, et bien c'est simple, mon bon, ces négateurs de son Immense Oeuvre vont jusqu'à prétendre que NotreChef qui êtes z'odieux fait même fi de ses promesses.

Mais que nenni, que nenni, les promesses, enfin certaines, sont tenues. Bon, pas celles concernant les idiots qui ont cru gagner plus avec quelques heures sup défiscalisées, pas celles sur l'amélioration des finances de not' bô pays qui inscrit l'extension de la dette dans sa fameuse identité nationale (diantre, et les majuscules, elles sont où les majuscules ?), non, mais une qui fait plaisir à la droite la plus rance, la plus réac, celle qui veut toujours taxer la partie populaire de la nation, celle qui prétend restaurer une valeur travail mais n'hésite pas, paradoxe, à toucher au larfeuille les ceusses qui, à trop travailler, se seraient accidentés.

Voilà, c'était annoncé, ils l'ont fait, quasi en catimini, avant de partir en week end, en douce, un vendredi soir. Mais bon, les médias préfèreront sans doute gloser sur l'illuminée Lagarde qui a vu la croissance, mais est à peu près aussi écoutée que David Vincent à l'époque , c'est dire.

mardi 10 novembre 2009

Bilan globalement positif

Au moment ou des journaux célèbrent tous sur le même ton la chute du Mur de Berlin, il n'est pas inutile de rappeler cette petite phrase de Georges Marchais, comique troupier des années 70/80 et également secrétaire du PCF de la même époque.

Georges trouvait globalement positif le bilan de ce que l'on nomme maintenant l'ex URSS, ce qui était somme toute normal pour un stal pur sucre.

Marrant de constater que la garde prétorienne de Sarkozy, les Bertrand, Lefebvre, Hortefeux, ainsi que d'autres, plus obscurs mais aussi bornés et experts en cirage de talonettes utilisent à leur tour cette formule pour dépeindre le bilan de l'homme qui, à lui seul, abattît le mur de Berlin, amenant les populations "de l'est" à la lumière.

Les UMPistes qui s'autocongratulent, c'est un régal à lire, bouffis de suffisance, d'autosatisfaction, pleins de morgue (et de merde dans les yeux), discutant doctement de leurs mérites, immenses, de celui du Chef, incommensurable, se lançant dans des diatribes qui évoquent un Bouvard et Pécuchet qui serait mis en scène par Max Pécas, dialogues inclus.

Dans les imbéciles inutiles de l'UMP, si l'on cite souvent Lefebvre, on oublie que la concurrence est rude, ainsi Éric Raoult nous rappelle que, lui aussi, c'est un cador dans son genre.

Ce triste sire souhaite la mise ne place d'un devoir de réserve vis à vis du Goncourt. À priori, rien à cirer, je ne lis jamais ou rarement les Goncourt, mais inventer un truc aussi con au motif d'un "manque de respect" envers le mètre de l'Élysée et sa France à lui, fallait oser mais bon, "les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait".

Mais, ils sont comme ça, nos décomplexés, pour paraphraser un autre grand penseur nouvellement introduit dans la confrérie, David Douillet, à l'Union des Malotrus permanents, c'est pas des tapettes.

jeudi 5 novembre 2009

Que sont-ils devenus ?

Une nouvelle surprenante est tombée aujourd'hui, Robert Hue, surnommé un temps Brin de Muguet par de mauvais esprits fait toujours de la politique.

On se souvenait de lui pour avoir été une figure emblêmatique des Guignols de l'Info, traînant désoeuvré et abattu en robe de chambre en milieu de journée, noyant au bouillon Knorr les performances politiques de son parti, toujours plus catastrophiques d'un scrutin à l'autre.

Trouvant que l'offre à gauche n'est pas assez diversifiée, Robert crée son propre groupuscule, histoire d'exister un peu à nouveau et peut être d'ennuyer sa vieille copine Marie-Georges Buffet.

Il faut bien occuper sa retraite en même temps.

lundi 2 novembre 2009

Actu en musique

Une chanson revenue dans l'actu, les voeux de Didier Wampas sont-ils sur le point de se réaliser (oui, ceci est un billet de fainéant, et faut encore que je fasse les tournées de liens de début de mois, comme les collègues l'ont déjà fait)