mardi 28 février 2012

Au Senat, le PS approuve le MES

Comme prévu, le Sénat, passé à gauche récemment, ne s'est pas opposé au MES.

Après le coup de l'abstention à l'Assemblée, voilà le deuxième effet Kiss Cool parachevant totalement la trahison que représente cette adoption.

La France pourra donc se faire dicter sa politique intérieure par l'Europe ; elle a aussi, en douce, adoptée la règle d'or de Merkel, inscrite en filigrane dans ce traité.

En se couchant sur ce sujet, le PS donne raison à Draghi qui expliquait récemment que le modèle social européen était mort.

Bravo, les gars, bien joué...Et sinon, pourquoi, déjà, je devrais voter pour vous ?

vendredi 24 février 2012

Politique spectacle ou trash TV ?

Quand l'histoire se répète, c'est d'abord une tragédie puis une farce ; hier, le pseudo débat entre Jean Luc Mélenchon et Marine Le Pen en était l'illustration.

Une farce car ce débat n'a jamais eu lieu, l'avocate de Saint Cloud ayant refusé la confrontation, croyant ainsi eviter d'être ridiculisée, loupé pour elle et c'est tant mieux.

La tragédie dans l'affaire, c'est la façon dont cette "confrontation" a été d'abord annoncée puis ensuite commentée.

Un match de boxe, un affrontement ; tiens exactement comme le face à face, début des années 90, entre Le Pen père et Bernard Tapie, qui vit Paul Amar offrir, en intro de ce débat, des gants de boxe aux intervenants. Certes, Paulo le blagueur eut quelques ennuis par la suite, mais on voit que les temps n'ont guère changés.

Confondre un débat politique et une quelconque émission de télé réalité ne fait que ridiculiser, encore plus, la politique.

Le fait que cette mise en scène se fasse aux dépens de deux candidats (Mélenchon et Le Pen)dont on veut à tout prix faire les deux faces d'une même médaille n'est pas innocent (hein, Plantu et ton dessin pourri).

Et puis bon, ce sont les deux candidats "populistes", donnons au "peuple" ce qui l'intéresse, et finalement la seule chose qu'il comprenne, du spectacle trash.


Un vrai débat, sans ce cirque autour, permettrait de montrer ce qui sépare le populisme, au sens noble, de Mélenchon de la démagogie de Le Pen. Impensable, continuons à les lier, c'est plus simple.

mardi 21 février 2012

Le MES est dit

Premier état européen à adopter le MES, en procédure accélérée qui plus est, la Sarkozie, euh, la France peut être fière d'être en pointe du renoncement total des politiques face aux requins des marchés.

Là, lecteur, tu te dis, pas grave, Sarko et ses boys vont se faire botter le cul par des socialistes remontés et pressés de mettre enfin à bas ce régime cynique ou seul compte le fric.

Que nenni mon ami, là, on parle de socialistes à la sauce Hollande, le gars qui va susurrer à l'oreille des banquiers de la City qu'il est à peine de gauche et que ses options économiques sont, ma foi, semblables à celles préconisées par l' à peu près zident sortant (avec peut être plus de lubrifiant)

Le PS, fidèle à son légendaire courage, a décidé de s'abstenir. Le PS n'approuve pas le MES, ce truc contiendrait des machins qui le chagrinent un tantinet. De là à voter contre, diantre, comme tu y vas, tu veux pas qu'ils se mettent à vouloir manger des enfants, tant que tu y es. Et puis bon, Hollande avec un couteau entre les dents, ça fait plus rire qu'autre chose. On aurait presque peur qu'il se blesse avec, Flamby...

Mais où j'en étais,moi ? Ah, oui, le PS s'abstient donc sur le MES, encore plus fort, il vote non, de concert avec l'UMP, pour refuser la motion de censure déposée par le Front de Gauche. Là, à la lâcheté initiale, il semble que s'ajoute la trahison.

EELV, le Front de gauche,un( un seul semble-t-il) député socialiste, quelques brebis égarées de l'UMP ont refusé de signé ce traité qui donne pleins pouvoirs à une gouvernance non élue et purement financière.

Pendant ce temps dans les médias, on dégoise sur le halal, sur des petites phrases de candidats, les nouveaux déboires de DSK, on s'indigne en boucle de la "censure" sur Twitter. L'avenir du pays et le fait qu'on le livre pieds et poings liés aux financiers, ça, rien à battre.

lundi 20 février 2012

Refusons la ratification du MES

Le MES ? C'est quoi ce truc ? Trois fois rien, c'est juste l'acronyme de Mécanisme Européen de Stabilité.

Un truc assez anodin semble-t-il et puis, bon, l'Europe,là, machin,m'en fous, j'y comprends rien, pas mon problême. Bin, justement, une fois le MES adopté, ce ne sera plus le problême de personne, même pas des gouverments zélus démocratiquements.

Le MES, qui sera adopté demain, bien que l'on n'en parle que très peu, est un machin au service de la finance, hors de tout contrôle démocratique. Hors d'atteinte même de la justice ; ses décisions primeront sur toutes décisions et politiques nationales, les exécutants de ses basses oeuvres bénéficient par avance de leur propre "permis de tuer", tout au moins d'agir entièrement, en toutes circonstances, à leur seule convenance.

Alors oui, comme ça, on pourrait penser que, m'en fous, cirque habituel, et mais non...Quand demain, le MES ordonnera une baisse (par exemple) du SMIC, comme en Grèce, la France, liée par ce traité, devra s'exécuter. Là, déjà, ça parle plus.

Le MES a été rendu possible par l'obstination de Merkozy,il sera voté demain.L'UMP, en parti godillot, suivra la volonté sarkozienne et le PS, euh,le PS, courageusement s'abstiendra. Un scénario que l'on a déjà vécu, lorsque Sarkozy enterra le Non au référendum avec la complicité de ce même PS.

Allez, une petite vidéo explicative de ce qu'est cette saloperie de MES et ses pouvoirs exhorbitants.

dimanche 19 février 2012

Sarkozy aime la France (en période électorale)

Après avoir clamé haut et fort que Hollande était un menteur, utilisé ses équipes webs pour google-bomber le même Flamby sur son incompétence, voilà que Naboléon hurle son amour pour la France, avec autant de véhémence (et d'élégance), qu'une beuglante de Lara Fabian.

En gros,le candidat de la droite qui invite Merkel, Cameron et Obama à intervenir dans la campagne présidentielle française nous refait le coup de la gauche (enfin la gauche, Hollande,euh) en parti de l'étranger, figure classique d'une droite en pleine dérive.

Nicolas Sarkozy aime donc la France, contredisant ainsi cette déclaration de Sarkozy Nicolas (un gars qui change souvent)« Tu as de la chance, Philippe, toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. Je ne m’intéresse qu’à l’avenir… » (Nicolas Sarkozy à Philippe de Villiers - Elections européennes 1999).
Certes, c'était il y a quelques années mais,l'on peut raisonnablement douter de la sincérité de cet amuuuuur de la France que nous balance le petit Nico, tout en trémolos.

Prétendre aimer un pays dont finalement on n'apprécie ni l'histoire, ni les paysages, pas d'avantage les habitants, ces fainéants trentecinqheurisés qu'il convient de transformer en allemands ou autres, c'est assez risible.

Mais bon, la campagne sera trash, modelée sur Bush 2004, comme l'analyse The Independant. Quand on a un bilan minable et pas de projet crédible,il ne reste que les attaques personnelles