jeudi 21 octobre 2010

Les casseurs sont de sortie

Casseurs, casseurs, tous les jours, journaux, radios, télés, c'est le mot du moment, la litanie sans cesse serinée par la propagande.

Problême,comment identifie-t-on un casseur ? le portrait classique parle souvent de jeunes à capuches, voire masqués par des écharpes ou autres.Un jeune, euh, quand leslycéens manifestent, c'est plutôt vague, non ? Quant aux capuches et écharpes, rappelons que nous sommes fin octobre, cela fait donc logiquement partie de l'accoutrement de saison.

De même quand le visage est dissimulé par une de ces capuches/écharpe, comment distingue-t-on l'âge des ci devant casseurs ? Jeune, un type qui est peut être dans sa 30ème année, c'est un peu léger, non ? Dès lors, difficile de faire la différence entre de vraies bandes (qui cependant existent) venues casser, des flics déguisés en d'jeunes(agents provocateurs) et de "vrais" manifestants, ceux ci pouvant aussi à l'occasion, une charge robocopienne par exemple, devenir un poil plus vindicatifs.

Casseur est donc un vocable vague, utilisé uniquement(mais ad nauseam) afin de discréditer les protestations en cours; c'est la sempiternelle carte du sécuritaire qui est jouée, la diabolisation, espérant entrainer un rejet et une volonté d'halte à la chienlie de la(défunte)majorité silencieuse.

Pendant ce temps, les véritables casseurs, eux, sont toujours en action. Ainsi,on peut entendre un type qui n'est jamais qu'un super fonctionnaire(aucune légitimité démocratique donc)donner des ordres au Sénat, sénat qui lui est élu, aussi obsolète soit-il. Presque rien d'anormal en sarkozie finalement, et ce n'est pas le premier dérapage du sieur Guéant après tout.

On peut également voir le dénommé Woerth exiger du même Sénat une procédure d'urgence pour voter "sa" loi, tronquant les débats comme ce fut le cas à l'Assemblée, grâce à la diligence servile d'Accoyer.

Les vrais casseurs, ce sont eux, fossoyeurs de la démocratie, refusant tout débat alors même le rejet de leur politique leur est clairement signalé par l'ampleur du mouvement depuis son départ (et celle là de grève, tu l'as vue, Nico?)et le soutien reçu au vu des sondages.

Pénurie d'essence, diabolisation journalière, plateaux télés transformés, encore plus qu'à l'accoutumée, en tribune de l'UMP, rien n'y fait, cette "réforme" est rejetée massivement.

Il serait temps que certains descendent de leurs (talonnettes?) euh, hauteurs élyséennes et comprennent qu'un pays ne peut se gouverner à coup d'idéologie, de certitudes et de postures