jeudi 1 mars 2012

La blague du jour

Oyez, oyez, citoyens, l'heure est grave, des mutins,probablement des crypto gauchos terroristes ont osé, les gueux, huer notre bien aimé monarque.

Sérieux, mais quel foutage de gueule ! Toup'ti 1er irait maintenant, pour la première fois depuis son élection, au contact de la foule. Sans vider la ville, sans la quadriller de snipers, d'hélicos, de CRS nourris exclusivement au yaourt depuis 15 jours, prêts à bouffer tout ce qui bouge.On autoriserait maintenant des non encartés à l'UMP à se pointer sur le sentier lumineux, euh, le parcours de Mini Moi?

Et pan, aussitôt, ces ingrats s'en prennent à sa grandeur sur talonnettes, le forçantà se réfugier, lui qui est sobre depuis son entrevue mémorable avec Poutine, horreur suprême, dans un bar !

C'est peut être d'ailleurs le fait d'être dans un bar qui lui a fait prononcer cette sortie virile et anisée sur les odieux hueurs "une minorité de voyous alliés à des indépendantistes basques, dont certains, comme l'ETA, ont du sang sur les mains ", suivi d'un tir de bordée sur le capitaine de pédalo « désolé de voir que des militants socialistes de M. Hollande s'associent à des indépendantistes dans des manifestations de violence pour terroriser les braves gens ».

ces pov cons qui l'ont forcé à se casser étaient certainement de bonne foi, n'empêche, ça sent la manip."On" les a laissés approcher, espérant un incident, minime, certes, car contenu, mais exploitable.

Les propos de Sarkozy, confirmés après parles déclarations de l'ex madone des geeks, NKM, sentent les éléments de langage.

Faire appel à la majorité silencieuse , se présenter comme l'homme debout face à la "chienlit", c'est une posture classique, utilisée en leur temps par De Gaulle, ou Nixon.

Assimiler des opposants, quels qu'ils soient, à des terroristes, manipuler des évènements, voilà qui sort tout droit de l'arsenal pasquaien, bref, un retour aux basiques pour Sarkozy

mardi 28 février 2012

Au Senat, le PS approuve le MES

Comme prévu, le Sénat, passé à gauche récemment, ne s'est pas opposé au MES.

Après le coup de l'abstention à l'Assemblée, voilà le deuxième effet Kiss Cool parachevant totalement la trahison que représente cette adoption.

La France pourra donc se faire dicter sa politique intérieure par l'Europe ; elle a aussi, en douce, adoptée la règle d'or de Merkel, inscrite en filigrane dans ce traité.

En se couchant sur ce sujet, le PS donne raison à Draghi qui expliquait récemment que le modèle social européen était mort.

Bravo, les gars, bien joué...Et sinon, pourquoi, déjà, je devrais voter pour vous ?

vendredi 24 février 2012

Politique spectacle ou trash TV ?

Quand l'histoire se répète, c'est d'abord une tragédie puis une farce ; hier, le pseudo débat entre Jean Luc Mélenchon et Marine Le Pen en était l'illustration.

Une farce car ce débat n'a jamais eu lieu, l'avocate de Saint Cloud ayant refusé la confrontation, croyant ainsi eviter d'être ridiculisée, loupé pour elle et c'est tant mieux.

La tragédie dans l'affaire, c'est la façon dont cette "confrontation" a été d'abord annoncée puis ensuite commentée.

Un match de boxe, un affrontement ; tiens exactement comme le face à face, début des années 90, entre Le Pen père et Bernard Tapie, qui vit Paul Amar offrir, en intro de ce débat, des gants de boxe aux intervenants. Certes, Paulo le blagueur eut quelques ennuis par la suite, mais on voit que les temps n'ont guère changés.

Confondre un débat politique et une quelconque émission de télé réalité ne fait que ridiculiser, encore plus, la politique.

Le fait que cette mise en scène se fasse aux dépens de deux candidats (Mélenchon et Le Pen)dont on veut à tout prix faire les deux faces d'une même médaille n'est pas innocent (hein, Plantu et ton dessin pourri).

Et puis bon, ce sont les deux candidats "populistes", donnons au "peuple" ce qui l'intéresse, et finalement la seule chose qu'il comprenne, du spectacle trash.


Un vrai débat, sans ce cirque autour, permettrait de montrer ce qui sépare le populisme, au sens noble, de Mélenchon de la démagogie de Le Pen. Impensable, continuons à les lier, c'est plus simple.

mardi 21 février 2012

Le MES est dit

Premier état européen à adopter le MES, en procédure accélérée qui plus est, la Sarkozie, euh, la France peut être fière d'être en pointe du renoncement total des politiques face aux requins des marchés.

Là, lecteur, tu te dis, pas grave, Sarko et ses boys vont se faire botter le cul par des socialistes remontés et pressés de mettre enfin à bas ce régime cynique ou seul compte le fric.

Que nenni mon ami, là, on parle de socialistes à la sauce Hollande, le gars qui va susurrer à l'oreille des banquiers de la City qu'il est à peine de gauche et que ses options économiques sont, ma foi, semblables à celles préconisées par l' à peu près zident sortant (avec peut être plus de lubrifiant)

Le PS, fidèle à son légendaire courage, a décidé de s'abstenir. Le PS n'approuve pas le MES, ce truc contiendrait des machins qui le chagrinent un tantinet. De là à voter contre, diantre, comme tu y vas, tu veux pas qu'ils se mettent à vouloir manger des enfants, tant que tu y es. Et puis bon, Hollande avec un couteau entre les dents, ça fait plus rire qu'autre chose. On aurait presque peur qu'il se blesse avec, Flamby...

Mais où j'en étais,moi ? Ah, oui, le PS s'abstient donc sur le MES, encore plus fort, il vote non, de concert avec l'UMP, pour refuser la motion de censure déposée par le Front de Gauche. Là, à la lâcheté initiale, il semble que s'ajoute la trahison.

EELV, le Front de gauche,un( un seul semble-t-il) député socialiste, quelques brebis égarées de l'UMP ont refusé de signé ce traité qui donne pleins pouvoirs à une gouvernance non élue et purement financière.

Pendant ce temps dans les médias, on dégoise sur le halal, sur des petites phrases de candidats, les nouveaux déboires de DSK, on s'indigne en boucle de la "censure" sur Twitter. L'avenir du pays et le fait qu'on le livre pieds et poings liés aux financiers, ça, rien à battre.

lundi 20 février 2012

Refusons la ratification du MES

Le MES ? C'est quoi ce truc ? Trois fois rien, c'est juste l'acronyme de Mécanisme Européen de Stabilité.

Un truc assez anodin semble-t-il et puis, bon, l'Europe,là, machin,m'en fous, j'y comprends rien, pas mon problême. Bin, justement, une fois le MES adopté, ce ne sera plus le problême de personne, même pas des gouverments zélus démocratiquements.

Le MES, qui sera adopté demain, bien que l'on n'en parle que très peu, est un machin au service de la finance, hors de tout contrôle démocratique. Hors d'atteinte même de la justice ; ses décisions primeront sur toutes décisions et politiques nationales, les exécutants de ses basses oeuvres bénéficient par avance de leur propre "permis de tuer", tout au moins d'agir entièrement, en toutes circonstances, à leur seule convenance.

Alors oui, comme ça, on pourrait penser que, m'en fous, cirque habituel, et mais non...Quand demain, le MES ordonnera une baisse (par exemple) du SMIC, comme en Grèce, la France, liée par ce traité, devra s'exécuter. Là, déjà, ça parle plus.

Le MES a été rendu possible par l'obstination de Merkozy,il sera voté demain.L'UMP, en parti godillot, suivra la volonté sarkozienne et le PS, euh,le PS, courageusement s'abstiendra. Un scénario que l'on a déjà vécu, lorsque Sarkozy enterra le Non au référendum avec la complicité de ce même PS.

Allez, une petite vidéo explicative de ce qu'est cette saloperie de MES et ses pouvoirs exhorbitants.