Pétition rSa, une réaction du PS

Depuis peu, une pétition dénonçant les errances, volontaires - ne nous leurrons pas - du rSa est en ligne, disponible ici ; interpellé à ce sujet, le PS a donc réagi par le petit communiqué suivant :

Bonjour,

Nous avons émis dès le départ les plus grandes réserves vis à vis du RSA. Nous craignions en effet la suppression d'un certain nombre d'avantages annexes pour les "bénéficiaires" du RSA. La mise en application de cette réforme confirme nos inquiétudes. Nous transmettons votre message à Monsieur Gaëtan Gorce, secrétaire national à l'exclusion afin qu'il puisse en prendre connaissance.
Bien cordialement

L'équipe de campagne

Si l'on peut saluer le fait que le PS ait répondu sur le sujet, on ne peut que déplorer l'évanescence de cette réaction.

Que les socialistes aient craint des effets pervers du rSa prouve peut être une certaine lucidité mais ne saurait suffire à satisfaire les gens se prenant de plein fouet les effets de la politique pseudo sociale du successeur caviar de l'Abbé Pierre, l'opportuniste Monsieur Hirsch.

Transmettre le message à Gaëtan Gorce, bien, bonne initiative, mais, il appartient aux "têtes" du PS, toutes ensembles, de se prononcer à ce sujet, de dénoncer une initiative qui ne fait qu'enfoncer encore plus des populations en difficulté, tout en se drapant d'une vertu sociale, masque d'un cynisme éhonté.

Et dénoncer ne suffit pas, des engagements sur l'annulation pure et simple des aspects pervers du rSa (financement de la pauvreté par...cette même pauvreté, création d'un statut de citoyens de deuxième zone ainsi que de travailleurs au rabais ne sont que quelques exemples) doivent être pris.

À l'approche d'élections régionales, et dans l'optique de futurs scrutins, le PS, comme l'ensemble des opposants à l'UMP, ne peut rester dans la dénonciation stérile mais doit s'engager à détricoter ce que cette droite a mis en place depuis son arrivée au pouvoir (au minimum, tout revoir depuis le gouvernement Raffarin).

Quand on entend Martine Aubry s'aligner sur les thèses sur l'allongement du temps de travail au sujet des retraites, on ne peut (moi en tout cas) que douter de la volonté réelle d'une partie de ce PS de revenir sur la politique actuelle, pressée qu'elle est de tout entériner, d'être raisonnable.