Comme toute communication politique doit cesser, c'est la loi, ce soir à minuit, une dernière couche sur mon vote Mélenchon ainsi que mon refus du vote Hollande.
Un truc que j'avais oublié tout à l'heure, présent dans le projet d'Hollande c'est l'austérité qu'il nous promet.Une austérité qui n'a qu'un but, séduire les marchés, en réduisant la dette. la dette. Une position du PS différente de celle de l'UMP, qui veut... réduire la dette, le Modem lui se démarquant en voulant...réduire la dette.
Sur ce plan, il est donc difficile de faire la différence entre ces 3 partis.
L'austérité, c'est cette politique qui a connu un tel succès en Grèce, de la même façon qu'elle fait un triomphe en Espagne et au Portugal. L'austérité, c'est la politique des marchés,l'obsession des Merkozy.
En quoi ce qui est mauvais sous Sarkozy (et les effets négatifs de cette Gross Austérité ne sont plus à prouver) serait bon avec Hollande ? Passer du bleu UMP au pâlichon rose socialiste, simple ripolinage, aurait un effet baguette magique ? Non, certainement pas, alors, non, François, ton austérité,tu peux la garder.
Ok,c'était encore une pique anti-hollande.
Soyons positifs, et arrêtons d'attaquer notre presqu'allié.
Pourquoi un vote Mélenchon ? C'est simple, pour moi, Mélenchon renoue avec la gauche, du moins, ma conception de la gauche. C'est un retour aux fondamentaux.
C'est une gauche qui ne se contente pas d'accompagner le libéralisme en le saupoudrant de quelques lois sociétales. C'est une gauche qui ne confond pas internationalisme et mondialisation, une gauche qui ne fait pas passer les critères économiques avant l'humain, une gauche qui ne craint pas de se revendiquer de la laïcité et du républicanisme.
Bref, une gauche qui n'a pas honte d'elle même, qui ne se renie pas et n'hésite pas à se proclamer fièrement socialiste, en héritière de Jaurès.
je ne prétends pas que le PS actuel n'est pas de gauche, simplement, ce n'est pas MA gauche.On peut parler de gauche 3ème voie, héritière, vaguement, du blairisme, ce n'est guère que la continuité de l'opposition entre une gauche "classique" et la 2ème gauche de Rocard.
Cette deuxième gauche, je ne m'y suis jamais reconnu, il n'est pas surprenant qu'aujourd'hui encore, elle n'emporte pas mon adhésion.
Cette deuxième gauche n'a eu de cesse de vouloir réconcilier les français et ce truc abstrait, les marchés. A force de courir après ces marchés, de chercher à leur plaire, elle s'est coupée, petit à petit, de sa base, le peuple, pour ne plus écouter que des dirigeants d'entreprise, des économistes et autres décideurs.
Tournant en vase clos, tout ce petit monde s'est peu à peu convaincu d'avoir toujours raison et d'être là pour éclairer les masses.Tout avis discordant se vit alors taxé de populiste, étonnant glissement qui voit la gauche considérer que le peuple ou l'expression de son avis, c'est sale.
Et bien non, ce n'est pas sale, et quand ce peuple dit non au TCE,il mérite d'être écouté et non transformé en facho par des éditos de journalistes à la limite de la sénescence.
Bizarrement, on retrouve le clivage du TCE dans ce vote Front de Gauche, et les mêmes éditos et éditorialistes se déchainent. Le candidat actuel du PS est celui qui, en tant que premier secrétaire PS de l'époque, a avalisé le rejet, par Sarkozy, de l'avis du peuple souverain, sous les vivats de nos médiacrates qui attaquent si ardemment aujourd'hui le Front de gauche
Ergo,je ne peux voter Hollande